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Le triduum pascal

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Les festivités pascales sont le sommet de l'année liturgique. Le triduum pascal que nous célébrons, le jeudi saint, le vendredi saint et la fête de Pâques, est inséparable. Ces événements que nous revivons ne sont pas des faits du passé dont on se souviendrait avec nostalgie.

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La grâce du salut qui nous est donnée, est toujours actuelle. La vie nouvelle se déploie toujours en notre temps.

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Ainsi, le chiffre de l'année civile en cours est gravé sur le cierge pascal avec la croix et l’ά et l’Ω, car le salut acquis par la passion et la résurrection du Seigneur, il y a presque 2000 ans maintenant, est aussi actuel pour notre temps, pour notre année 2022.

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La croix apparaît comme le nouvel arbre de la vie de la Genèse. Jésus meurt un vendredi, jour que l'on peut mettre en parallèle avec le vendredi de la semaine de création. Jour où l'homme fut créé. Ce jour clôturait l'œuvre de création. La dernière parole de Jésus sur la croix dans l’évangile de saint Jean est : « Tout est achevé ou accompli » qui a été traduit aussi par consommé (« consummatum est » en latin).

Avec la mort de Jésus sur la croix se termine aussi un cycle de création, l'œuvre de rédemption, qui est elle aussi, une création nouvelle. L'homme et l'univers entier sont réintroduits dans l'amitié, dans la grâce divine.

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Un arbre fut à l'origine du péché, c'est aussi par un arbre que vient le relèvement. Dieu est loyal avec qui est loyal mais il ruse avec le pervers dit le psaume 17. L'adversaire qui croyait avoir triomphé avec la mort de Jésus, est pris à la ruse de Dieu. C'est sa défaite définitive.

Une nouvelle ère commence, celle du salut, de la vie nouvelle. Et la croix n'est plus signe de mort et de défaite mais un signe victorieux.

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La croix est une croix glorieuse, de résurrection. Voici le jour que fit le Seigneur, jour d'allégresse et jour de joie.

 

Par le père Serge LOMMEL